La Synergie Ukingo Wetu, (SUWE)a présenté le mardi 19 novembre 2024 à Goma, les résultats de son monitoring sur les violations des droits de l’homme en province du Nord Kivu. De septembre en novembre, au moins 90 cas de violations perpétrées sur 210 personnes ont été répertoriés en province du Nord-Kivu surtout, dans les territoires touchés par la guerre du M23.

L’objectif était de permettre aux autorités compétentes et d’autres parties prenantes de définir des stratégies adaptées pour l’amélioration de l’état actuel des droits humains dans la Province. 

Selon Corneille Semakuba, la situation des droits de l’homme demeure préoccupante dans la province du Nord-Kivu en particulier et de manière générale, en RDC. 

Et de dire:

Au Nord Kivu, la présence des groupes armés et de rebelles du M23 est à la base de plusieurs bavures. C’est entre autres, les enlèvements, les menaces, des arrestations arbitraires, des tortures, des assassinats ciblés, ainsi que d’autres traitements cruels et dégradant contre les populations locales, a affirmé le facilitateur.

À celà s’ajoute, la restriction de l’espace politique sans le respect des principes démocratiques conduisant à des violations, une faible connaissance par certains agents des services étatiques (police, militaires, agents de l’Agence Nationale des renseignements), preuve du non-respect des instruments juridiques nationaux et internationaux de protection des Droits de l’homme.

Néanmoins, certains défenseurs des droits humains se sont exposés à des violations et menaces à cause des dénonciations et publications des informations non vérifiées à travers les médias, des lettres ouvertes adressées aux autorités et groupes armés font partie de facteurs qui ont eu à favoriser les violations de droits de l’homme, en croire Corneille Semakuba.

Depuis un certain temps et malgré les efforts des autorités provinciales et nationales, il s’observe aussi dans la ville de Goma, une situation d’insécurité et des violations des droits de l’homme commis par des personnes non encore identifiées d’une part, et d’autre part, par certains éléments des forces de sécurité incontrôlés

Nous devons fournir des efforts que ça soit du côté de la population ou des services étatiques pour améliorer la situation des droits de l’homme.

C’est juste qu’il y a certaines avancées, mais certains services de l’état ne parviennent pas à comprendre et faire respecter les droits de l’homme, surtout pendant les arrestations et les manifestations publiques. Ils se cachent derrière la loi sur l’état de siège pour commettre des graves violations des droits de l’homme, a conclu Corneille Semakuba.

En termes de recommandations, la Synergie Ukingo Wetu, SUWE demande aux autorités de fournir plus d’efforts pour l’application correcte des lois qui protègent les droits humains. Mais également à pouvoir s’approcher plus et collaborer avec les défenseurs des droits de l’homme afin d’améliorer la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la Province du Nord-Kivu.

Maranatha Balikwisha

 

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