En prélude de la journée internationale de la paix, célébrée le 21 septembre de chaque année, le collectif des radios communautaires en collaboration avec Mercy Corps et Brot für die welt, a réuni ce vendredi 20 septembre 2024, les acteurs de la société civile, les médias et les acteurs politiques de Goma autour d’une table ronde concernant leur rôle dans la promotion de la paix au Nord-Kivu. 

Rencontre organisée en tripartite, question de voir la responsabilité des uns et des autres dans la construction de la paix et la cohabitation pacifique, a renseigné Jarro KAMUNDU.

« Nous avons mis tous ces acteurs ensemble pour que nous puissions réfléchir sur comment nous pouvons construire la paix à travers nos médias dont nous sommes acteurs « , a-t-il ajouté.

Jarro KAMUNDU, membre du collectif des radios communautaires 

Les médias comme les acteurs de la société civile et les acteurs politiques, tous, ont les défis à relever dans l’exercice de leurs métiers. Le débat créé par les organisateurs a permis une discussion équilibrée entre toutes les parties prenantes dans un objectif d’améliorer le niveau de leur collaboration dans la promotion de la paix à travers différentes productions médiatiques.

Pour MUSA ZIHALIRWA, »le partage de responsabilités est très capital dans la promotion de la Paix, surtout, lorsqu’il y a opportunités, les acteurs politiques doivent tirer les compétences un peu partout…les acteurs de la société civile par contre, sont par moment phagocyter par la politique et donc, la société civile doit se rendre davantage indépendante pour que désormais ce qu’elle va dénoncer ou proposer aux gouvernants, puisse avoir des conséquences positives et que tous, journalistes, acteurs politiques et acteurs de la société civile, puissions travailler pour le bien de la communauté, pour le bien de notre peuple « , a indiqué, le porte-parole de l’UNC au Nord-Kivu.

MUSA ZIHALIRWA, acteur politique, membre de l’UNC au Nord-Kivu 

De son côté, la société civile elle, pense que le mieux serait de lutter contre l’égocentrisme pour éviter de renvoyer la responsabilité aux autres.

« Chacun doit porter ses efforts, essayer de contribuer et ne pas continuer à nous entre-accuser, il faut lutter contre l’égo négatif. Le moi égocentrique où, vous voyez, tout au tour de vous, pour vous et contre les autres. Donc, c’est important que tous pour la paix, nous puissions ramer et aller vers la rive », a recommandé, Emmanuel SEBUJANGWE, conseiller principal en matière de sécurité.

Emmanuel SEBUJANGWE, conseiller principal en matière de sécurité.

Et le rôle du journaliste dans cette trilogie de relations ?

Dans la thématique de la paix, le rôle du professionnel de médias reste crucial, »le journaliste doit être présent dans la crise, la décrire, donner aux intervenants les causes et conséquences de cette crise et comment aussi, construire la paix, c’est-à-dire, le mécanisme pour quitter l’état de crise », a conclu, Edgard PALUKU MAHUNGU, journaliste et chercheur en communication.

Edgard PALUKU MAHUNGU, journaliste et chercheur en communication 

Cette table ronde organisée en moins de 24 heures de la célébration de la journée internationale de la paix, visait justement à rappeler les uns et les autres du rôle qu’ils ont à jouer dans la construction et la promotion de la paix dans la province du Nord-Kivu.

LUKEKA M NATHANAËL 

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