Dans l’objectif de former les journalistes sur les rôles des médias dans la consolidation de la démocratie et la lutte contre la désinformation et les discours de haine, un atelier de formation a été organisé, ce mercredi 25 septembre 2024 par l’organisation, journaliste pour la promotion de la démocratie et les droits humains avec l’appui de National endowment for democracy, NED.
Au total, trente journalistes et gestionnaires des médias de Goma, au Nord-Kivu ont été outillés sur les notions de base en démocratie et le rôle du journalisme dans la consolidation de la démocratie, la bonne gouvernance et la redevabilité,vis-à-vis du public.
Le but étant d’amener les professionnels des médias à mieux faire leur travail sur les questions qui concernent, notamment, la démocratie, la lutte contre la désinformation et les discours de haine.
Selon Prince MURHULA,« la désinformation peut être considérée comme un virus, le message d’intoxication.
Les messages de haine contribuent à ce que les communautés se haïssent…et, les médias une fois ils essayent de renforcer ces messages pour contribuer à sa propagation, celà donne du crédit au message de haine qui risque d’enflammer la société et aussi, mettre en danger les communautés.
Nous avons besoin de médias qui promeuvent plutôt, le vivre-ensemble et qui essayent de mieux trier les informations, mieux les vérifier afin de véhiculer les messages à travers des mots qui convient ainsi, pour bien servir la communauté », a expliqué, le coordonnateur de JPDDH.
Mr Prince MURHULA, coordonnateur de JPDDH
Dans le contexte où, les sources d’information se sont diversifiées, le rôle du journaliste est devenu de plus en plus crucial surtout, au Nord-Kivu au vu de la situation sécuritaire du moment.
En situation difficile, « si le journaliste veut vraiment contribuer à la démocratisation , il doit tout simplement, fournir une information de qualité, c’est-à-dire, une information qui pèse tous les poids, une formation qui mesure tous les dangers, mais également, cette information doit respecter l’angle et encore, l’information qui est donnée par des sources crédibles et fiables, pas n’importe quelle source », a souligné le formateur, Cosmas MUNGAZI, journaliste et chercheur en communication.
Et d’ajouter :
« Une information de qualité ne peut pas exposer le journaliste dans n’importe quel contexte « .
Mr Cosmas MUNGAZI, journaliste et chercheur en communication
La désinformation, la Malinformation tout comme la mésinformation, constituent un problème sérieux dans le monde médiatique, d’où, l’importance de fournir une formation adéquate aux journalistes dans leurs missions de récolte et de traitement des informations à donner au public.
Pour les bénéficiaires, »la formation a été bénéfique et capitale pour nous qui avons eu la chance de participer.
Nous avons eu quelques méthodes pour nous faciliter à recueillir une bonne information, mais également, les moyens nécessaires pour détecter une fausse information et les lignes à suivre pour n’est pas tombé dans la mésinformation, désinformation et la Malinformation », a dit, Joyce MWAMBA, journaliste spécialisée en vérification des informations au Congo Check.
À elle de recommander :
« Nous venons de bénéficier de la formation, toutefois, je demande à nos confrères et consœurs de Goma et d’ailleurs, de chaque fois être prudents dans la diffusion des informations. Ne pas être pressé pour donner une information sans avoir vérifié.
Il faut quand-même, avoir le temps de vérifier une information et contacter des sources sûres et fiables celà va permettre à nous journalistes, de ne pas être porteurs d’une fausse information, d’un message de haine, de la désinformation ou encore, de la mésinformation « , a-t-elle conclu.
Joyce MWAMBA,journaliste spécialisée en vérification
De toute évidence, cet atelier de formation des journalistes et gestionnaires des médias, s’inscrit dans le cadre du projet: » Médias pour la consolidation de la démocratie et la lutte contre les discours de haine en RDC », projet implimenté par l’organisation, journalistes pour la promotion de la démocratie et les droits humains avec l’appui de NED (National endowment for democracy).
LUKEKA M NATHANAËL