Comme chaque année l’humanité a célébré la journée mondiale de l’aide humanitaire le lundi 19 août. À Goma, au Nord-Kivu, les humanitaires ont échangé mardi avec les classes sociales de la province entre autres, les autorités politico-administratives, les leaders religieux, les groupes de pression et les jeunes (étudiants) question de chercher des solutions aux problèmes auxquels font face les acteurs humanitaires.

 

L’année 2024, la journée a été placée sous le thème : »agir pour l’humanité », une thématique qui va dans le sens des défis sécuritaires que traverse la partie Est de la République Démocratique du Congo de manière générale et particulièrement, le Nord-Kivu avec l’activisme des groupes armés. Situation qui expose aussi bien les humanitaires que les bénéficiaires de l’assistance dans les zones de tentions.

MERCY MANYALA, Cheffe sous bureau OCHA Nord-Kivu, photo prise par LUKEKA MBILIZI NATHANAËL 

« Cette année, nous avons dix jours pour essayer de faire les campagnes afin de mobiliser et expliquer les rôles des humanitaires, mais aussi pour s’engager et assurer la compréhension de l’action humanitaire à tous les niveaux « , a indiqué madame MERCY MANYALA, cheffe de la délégation du sous bureau de l’OCHA au Nord-Kivu.

Au Nord-Kivu, l’année 2024 a été particulièrement observée pour les actions humanitaires avec la situation de guerre et la désinformation autour des actions à l’origine de l’incident qui a débouché à la tuerie de deux acteurs humanitaires (Tearfund) au mois de juin à Butembo dans le Lubero.

D’où besoin pour la communauté des humanitaires d’engager ces échanges avec les acteurs sociaux. Au-delà de tout les autorités politico-administratives pour discuter sur le rôle de l’État Congolais dans la protection de l’espace humanitaire ses responsabilités et défis.

Madame Suzanne TKALEC, coordonnatrice Humanitaire ad intérim au Nord-Kivu, photo prise par LUKEKA MBILIZI NATHANAËL 

Pour Madame Suzanna TKALEC, « c’est l’acceptation communautaire qui assure la sécurité de la communauté humanitaire, c’est-à-dire, l’acceptation de ce que nous faisons ou de ce que nous pouvons pour venir en aide aux personnes qui sont dans le besoin », a renseigné, la coordonnatrice Humanitaire ad intérim au Nord-Kivu.

Invité à cet espace d’échange qui se tient à l’hôpital Linda, l’acteur de la société civile Josué Walay a exprimé son inquiétude par rapport à la communication des humanitaires dans une province »à haut risque.

 Pour lui  » la désinformation a poussée à ce que certains humanitaires soient victimes d’agressés et d’autres victimes de tuerie tout simplement parce qu’il n’y avait pas une très bonne communication entre les humanitaires et les acteurs de la société civile, entre les acteurs humanitaires et les bénéficiaires, voire les humanitaires et les politiques, conséquence, ça créé une controverse qui a mis en danger les humanitaires qui intervient dans les zones à haut risque « .

La collaboration, une bonne communication entre la communauté humanitaire, les acteurs de la société civile et les politiques se veut d’une trilogie sécuritaire salutaire à l’avantage des acteurs humanitaires, ces personnes qui, par la nécessité et le souci de l’être s’exposent pour venir en aide aux personnes en détresse. 

Rédaction

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