Le 9 août de chaque année le monde célèbre la journée internationale des peuples autochtones pygmées. Ce vendredi, Goma, au Nord-Kivu, l’occasion était pour PIDP et l’ANAPAC-RDC de lancer leur programme d’assistance humanitaire aux peuples autochtones qui vivent dans les camps de déplacés.
La journée a été placée sous le thème : »Protection des Droits des peuples autochtones en situation d’isolement volontaire et contact initial ».
L’occasion était pour le programme intégré pour le développement du peuple pygmée (PIDP) et l’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires du patrimoine autochtone et communautaire en RDC d’organiser une activité commémorative de la journée.
Au rendez-vous , un seul objectif, celui de lancer officiellement le programme d’assistance aux peuples autochtones déplacés de guerre en présence des autorités communales de la ville de Goma.
L’activité a été présidée par Monsieur DIEL MOCHIRE MWENGE, directeur provincial du PIDP au Nord-Kivu.
Autrefois considérée comme une journée festive, mais, l’année 2024, l’événement présente une particularité attachée à la situation actuelle de la province du Nord-Kivu en proie à l’activisme des groupes armés. Le cas de figure, la rébellion du M23 qui a déracinée même les peuples autochtones de leurs milieux de vie naturels.
« Les camps de déplacés ne sont pas les milieux d’habitation des peuples autochtones Pygmées. Cette journée est célébrée en compassion avec nos frères Pygmées qui sont dans les camps de déplacés de guerre « , a indiqué, Monsieur DIEL MOCHIRE MWENGE.
Comment vivent les peuples Pygmées dans les différents camps de déplacés ?
photos prise après la distribution du premier lot
« Ils sont victimes de plusieurs actes dégradants qui occasionnent la violation de leur droits notamment, le cas de tuerie, de meurtres. Il y a des femmes qui sont violées, les enfants en situation de malnutrition », a fait savoir, le directeur provincial du PIDP
Ces affirmations de Monsieur, DIEL MOCHIRE MWENGE, ont été étayées par plus de cinq femmes Pygmées, présentent à la cérémonie, « Nous sommes violées gratuitement et nos bourreaux disent que nous soignons les dos des hommes », avaient-elles affirmées.
À son niveau, le PIDP a inscrit dans son programme du mois le soutien et l’accompagnement aux structures sanitaires pour Lutter contre la malnutrition des enfants autochtones pygmées.
Soulignons toutefois que, cette activité a été appuyée par le partenaire Indigenous Peoples Rights International (IPRI).
Pour le programme lancé ce vendredi 9 août 2024, 250 ménages des peuples autochtones Pygmées qui viennent dans les camps de déplacés bénéficient d’une assistance humanitaire fournie par PIDP.
LUKEKA M. NATHANAËL