D’après un communiqué de presse rendu public par le gouvernement Congolais ce dimanche, 9 février 2025. Le Sommet conjoint EAC-SADC réaffirme la souveraineté de la République Démocratique du Congo et engage des mesures concrètes pour la paix dans la région.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo salue la tenue du Sommet conjoint des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC).
Le 8 février 2025 à Dar-es- Salaam, en République-Unie de Tanzanie, consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Il prend acte des décisions adoptées à l’unanimité par les Chefs d’État et de Gouvernement, qui ont réaffirmé leur attachement au respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de la RDC et ont convenu de l’élaboration et de la mise en œuvre des
modalités de retrait des forces étrangères non invitées du territoire Congolais (§ 17).
Cette décision marque une avancée décisive vers la fin de toute présence militaire non autorisée, notamment celle des troupes rwandaises (RDF) et de leurs supplétifs.
Le Gouvernement prend également acte de l’adoption de mesures immédiates face à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire et appelle à leur mise en œuvre sans délai, à savoir :
• Un cessez-le-feu immédiat et la cessation des hostilités sans conditions (§12a) ;
• L’acheminement urgent d’une assistance humanitaire, y compris le rapatriement des dépouilles et l’évacuation des blessés (§12b) ;
• L’ouverture et la sécurisation des principaux axes logistiques, y compris les voies routières et lacustres (§12d) ;
• La réouverture immédiate de l’aéroport international de Goma (§12e) ;
• La sécurisation de la ville de Goma et de ses environs (§12 c).
Le Gouvernement réaffirme le rôle central des processus de Luanda et de Nairobi. Il insiste sur leur reprise sans délai pour permettre, d’une part, la mise en œuvre du plan harmonisé
(CONOPS), incluant la neutralisation des FDLR et la levée des mesures défensives du Rwanda ainsi que le désengagement de ses forces du territoire Congolais, en accord avec le processus de Luanda ; et, d’autre part, la tenue des consultations prévues dans le cadre du processus de
Nairobi, impliquant les acteurs non étatiques (§ 15, § 14).
Le Gouvernement accueille favorablement la discussion des Chefs d’État et de Gouvernement sur la possibilité de renforcer la coordination entre les processus de Luanda et de Nairobi, sous
l’égide de l’Union africaine, et d’envisager, après consultation avec les facilitateurs actuels, la nomination éventuelle de facilitateurs supplémentaires (§ 13).
La République Démocratique du Congo salue la clarté des décisions adoptées, qui s’inscrivent dans le strict respect du principe de souveraineté et de non-ingérence, piliers de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte des Nations Unies.
Le Sommet a ainsi posé les bases d’une approche collective conforme au droit international, fondement de la coexistence pacifique entre les États.
La République Démocratique du Congo rejette toute tentative de détourner l’attention des véritables causes du conflit et rappelle que la crise actuelle est, avant tout, une atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité, et non une question ethnique.
L’application stricte des décisions du Sommet sera déterminante.
La République Démocratique du Congo reste engagée dans le suivi et l’application de ces engagements et appelle tous les acteurs à la redevabilité, à la retenue et à l’exécution fidèle des mesures adoptées.
Rédaction