Constituée par un groupe d’intellectuels Congolais, l’organisation « Uswahili », s’inquiète du sort des peuples swahiliphones de la République Démocratique du Congo. Ce sentiment a été exprimé au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi, 19 juin 2025 à Goma par son Président, Henry Musa Kitoko.
Réfléchissant sur le sort des swahiliphones en RDC, il a, tout d’abord, affirmé que le swahili est une langue d’espoir et de cohésion, vecteur même, des valeurs culturelles positives, parlée majoritairement dans les provinces de l’Est et Sud-est du Pays par le peuple dit: « Baswahili ».
Force est de constater que 95 pourcent des conflits armés, les plus violents en République Démocratique du Congo se déroulent que dans l’espace swahilophone, une situation qui soulève beaucoup de questions sans réponses, raison d’être de « Uswahili », une structure créée pour trouver des réponses aux multiples questionnements sur la région en proie tout en s’appuyant sur le kiswahili, langue utilisée par les populations locales.
D’après son représentant, actuellement, en RDC, il y a une réalité qui trouble la quiétude de « baswahili ». Celà sort d’un constat qui, du fait de son urgence, nécessite une sensibilisation, qui n’est autre que, une démarche purement patriotique dépouillée de toute idée sécessionniste, mais, une garantie essentielle à la cohésion nationale a-t-il rassuré en soulignant que, depuis l’indépendance du Congo, les Swahiliphones seraient victimes de manipulation.
Et d’ajouter :
Notre prise de parole de ce jour n’est ni une plainte sans fondement, ni une parole de division, mais une nécessité historique. Celle de dire la vérité, de réclamer justice et d’exiger réparation pour des décennies de marginalisation et de manipulation orchestrée contre l’espace swahilophone et ses dignes fils.
Vérité historique qui rappelle des guerres en répétition dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo depuis son accession à l’indépendance en 1960, l’espace Swahilophone, n’a jamais connu de répits. Toujours convoiter, toujours manipuler par nos compatriotes, jamais respecté.
En croire à ses propos, certains projets politiques mettraient en péri, la cohésion nationale, portant souhaitée par l’espace swahilophone qui, sa langue en est même le vecteur.
D’après monsieur Henry Musa Kitoko, celà se manifesterait à travers une vision impérialiste, interne visant à transformer la RDC en un empire basé sur l’hégémonie d’un groupe sur les autres et en particulier, sur les Swahiliphones. Négation de la Congolité et insécurité ciblée, ce qu’il qualifie du projet du roi « Mukwa tombolo ».
Selon lui, une campagne active de déni de citoyenneté qui consisterait à accuser régulièrement les leaders d’expression swahili d’être Rwandais ou étrangers, s’est installée au pays.
Le fait d’être swahilophone devient une faute, une tâche, une suspicion permanente. Nous sommes accusés d’infiltrer l’armée, saboter les institutions et trahir la nation. L’acharnement est constant et les preuves manquent, affirment-ils.
Et de poursuivre
La vérité est simple, on veut nous éliminer symboliquement, juridiquement et physiquement.
Devant cette situation gravissime, nous leaders et représentants de l’espace swahilophone exigeons publiquement:
– Des excuses sincères et officielles des autorités Congolaises pour railler les offenses, notamment, exclusion, stigmatisation et violences faites aux swahilophones;
– L’arrêt immédiat du bradage de ressources naturelles et la mise en place d’un mécanisme transparent de gestion;
– la restructuration de forces armées pour garantir l’équité dans le recrutement, la formation et l’encadrement des jeunes ;
– Des poursuites judiciaires pour haute trahison à l’encontre de tous ce qui accusent Kabila de Rwandais pendant qu’ils savaient et l’ont servi avec loyauté;
– Que ces pardon soit rendu public et ce pardon doit être remis à la CENCO pour la transmission et celà sera utile pour la cohésion nationale.
À l’absence de ces pardons, quelle serait la suite ?
Si cette demande légitime ne trouve pas d’échos, nous prendrons une position claire et ferme le 30 juin prochain, jour de commémoration de l’indépendance.
Une date symbolique où nous déciderons ensemble, de notre avenir sans compromission, avec dignité et responsabilité, a dit le président de l’organisation « Uswahili » devant la presse locale et nationale à Goma sans préciser les dispositions prises.
À lui de conclure :
Le peuple swahilophone n’est pas une sous-classe de citoyens. Nous avons contribué à la construction de cette nation,
nous avons versé notre sang pour elle, nous avons enrichi ce pays par nos terres et nos bras. Nous ne demandons ni faveur, ni privilège, mais justice, reconnaissance et respect.
Rédaction Kivureporter
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