Mobilisée durant tout le mois de Mai, l’association sans but lucratif, initiative Congo débout a clôturé sa campagne « Rouge sans tabou », le samedi 31 mai 2025, avec une journée portes ouvertes, organisée à Goma pour un échange constructif autour de l’hygiène menstruelle.

Un évènement réalisé en consortium avec l’action pour la conservation de la nature et le développement communautaire, l’occasion était pour les deux organisations de réunir les jeunes filles, garçons et quelques mamans de Goma pour discuter, partager les expériences autour de la question perçue comme, un mot tabou dans la région. 

Selon les organisatrices, l’objectif de l’activité était de pouvoir normaliser le fait d’avoir les règles chez les femmes parce que, c’est normal pour qu’une femme puisse avoir ses règles et c’est indispensable aussi pour sa féminité, nous a fait savoir, Nechi Linjanja Daniella, membre de « Initiative Congo débout ».

Chez la femme, la santé menstruelle est une question de dignité, de droits humains et d’égalité des chances, a indiqué dans son intervention, Madame Perle BIRAYI, l’une de sage-femmes de la place. 

« Rouge sans tabou », une campagne de sensibilisation organisée par l’initiative Congo débout (ICD) en collaboration avec l’ACNDC, en marge de la journée internationale de l’hygiène menstruelle, célébrée le 28 Mai de chaque année.

Elle a été organisée en tant qu’initiative visant à briser la stigmatisation liée aux menstruations dans un but de promouvoir une hygiène menstruelle digne et sans honte pour toutes les femmes. 

D’après les spécialistes à la matière (medecins et psychologues thérapeute s), la méconnaissance de son cycle menstruel ou sa mauvaise gestion, peut mener à des conséquences Psychologiques dangereuses pour l’épanouissement d’une femme.

Face au problème, quel rôle doit jouer le psychologue dans ses interventions ?

Le psychologue fournit son expertise pour orienter. Les filles peuvent être stressées ou traumatisées pendant ou avant leur périodes menstruelles. 

Nous leur recommandons de consulter beaucoup, les psychologues ou leurs parents et leur parler de quoi il s’agit sur leur période parce que, c’est une période normale pour toutes les femmes qui respirent et qui atteint un certain âge d’avoir ses menstrues, si bien que ça peut stresser. 

C’est important de consulter un psychologue, afin que la femme puisse avoir un esprit de résilience lors que les menstrues deviennent la source de stress , a dit Madame Esther BALANGA, psychologue thérapeute. 

D’après la spécialité, les femmes qui ne sont pas informés sur leurs cycles menstruels font face à plusieurs conséquences, notamment le sentiment de tabous qu’elles développent du fait de la manifestation de leurs périodes.

Mais également, elles se sentent indisposées, difficile d’accepter l’état qu’elles traversent en le prenant pour tabou.

Initiative Congo débout met déjà en place ses mécanismes de sensibilisation 

Les jeunes filles et mamans de Goma doivent normaliser le fait d’avoir les règles, et elles ne doivent pas prendre ça pour une question tabou. Ce n’est ni tabou, ni honte. Donc, nous devons briser le silence et en parler aux plus jeunes, souligne Nechi Linjanja Daniella.

En à croire ses propos, la campagne a été clôturée, mais la lutte continue parce qu’il y a des clubs des ambassadrices du « rouge sans tabou » qui ont été formés à travers les espaces choisis.

D’après Danielle Nechi, quatre sites ont été choisis pour la location de leur Clubs. On a installé quatre clubs. 

Un club est installé dans une école de la place, un autre à un orphelinat et deux autres, ont été placés dans des espaces bien ciblés dont, l’un au quartier Mugunga, et un autre à Rusayo dans le Nyiragongo.

Pour une campagne menée pendant un mois, l’organisation a réussi à atteindre plus de 1000 personnes sans répit, l’action de l’initiative Congo débout et ses collaborateurs continue pour mettre fin aux tabous autour de l’hygiène menstruelle, nous a-t-elle rassuré.

Rédaction Kivureporter